Le roi d’Espagne Felipe VI actuellement en visite officielle au Royaume-Uni, n’a pas hésité à évoquer devant le Parlement britannique le plus grand sujet de discorde entre les deux pays, à savoir l’avenir du rocher de Gibraltar, actuellement sous souveraineté britannique.
Le souverain espagnol a prôné le dialogue pour un consensus sur cette enclave britannique située dans le sud de l’Espagne dont Madrid exige la rétrocession.
Invité à s’exprimer devant les élus britanniques, Felipe VI s’est dit optimiste dans le fait que le dialogue entre les deux pays permettra d’arriver à une formule satisfaisante pour chacun des deux pays.
Cette ligne de conduite n’est pas nouvelle pour le souverain espagnol, puisqu’en septembre 2016, lors d’un discours devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Felipe VI avait déjà plaidé en faveur d’une rétrocession négociée du «rocher».
Depuis que les Britannique ont voté le 23 juin 2016 en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), les tensions sur le territoire de Gibraltar sont reparties de plus belle entre Londres et Madrid.
Les Etats membres de l’UE ont accordé à l’Espagne, qui a cédé Gibraltar au Royaume-Uni en 1713, un droit de cité dans toute future relation avec l’Union européenne avec le «rocher» une fois le Brexit consommé. Aujourd’hui, 32.000 personnes vivent sur cette enclave britannique de 6,7 kilomètres carrés située à l’extrême sud de l’Espagne.
Le roi Felipe VI et son épouse la reine Letizia sont arrivés mardi soir à Londres pour une visite d’Etat de trois jours. Ils ont été accueillis mercredi matin par la reine Elizabeth II d’Angleterre qui a offert dans la soirée, un dîner de gala en leur honneur au palais de Buckingham, sa résidence officielle à Londres, où ils sont logés.
Le roi d’Espagne devait rencontrer ce jeudi, la Première ministre britannique, Theresa May à sa résidence du 10, Downing Street. Cette visite du roi d’Espagne en Grande-Bretagne, revêt une importance particulière alors que les deux pays traversent des moments critiques avec d’un côté le Brexit et de l’autre la crise indépendantiste en Catalogne en plus de la discorde autour de l’avenir de Gibraltar.