Ahmed Ouyahia, ex-premier ministre algérien et actuel conseiller du président Abdelaziz Bouteflika, a été vivement critiqué le week-end dernier, suite à ses propos racistes contre les migrants subsahariens.

Ce responsable a déclaré que les clandestins doivent subir des contrôles car ils causent des problèmes en Algérie, ce qui a indigné nombre d’organisations de la société civile.

Ouyahia a soutenu que les migrants étaient à l’origine de crimes et de narcotrafics, avant d’ajouter qu’il ne fallait pas laisser les Algériens souffrir du désordre. Il n’en fallait pas plus pour que les associations réagissent.

A titre illustratif, la Ligue des droits de l’Homme et Amnesty International ont condamné ces propos qu’elles ont qualifiés de «choquants et racistes». Sa déclaration a également été dénoncée par certains médias et internautes algériens et africains.

Il y a quelques semaines, une campagne à l’encontre des migrants originaires d’Afrique noire présents sur le sol algérien, avait été menée sur les réseaux sociaux. Mais, cela avait été dénoncé par le gouvernement, affirmant que l’Algérie demeurait une terre d’accueil.

Cette polémique éclate alors que l’administration algérienne vient d’annoncer son intention de délivrer à un certain nombre de migrants des permis de travail dans le but de satisfaire les besoins du pays en main d’œuvre.

Le chef du gouvernement algérien et son ministre de l’Intérieur ont annoncé la tenue d’un recensement de migrants présents en Algérie dans l’objectif de délivrer des titres de séjour à certains et de refouler d’autres. Une démarche qui vient d’être brouillée par les propos racistes tenus par Ahmed Ouyahia qui de surcroît est l’un des conseillers du président de la république.