La coalition au pouvoir dans la région espagnole de Catalogne a défié, une nouvelle fois hier mardi, le pouvoir central de Madrid, en promettant de déclarer «immédiatement» l’indépendance de la Catalogne, si le Oui l’emporte au référendum d’autodétermination qu’elle veut organiser le 1er octobre prochain.
Gabriela Serra, élue de la CUP (gauche anti-capitaliste, séparatiste), a déclaré que «si une majorité des votes émis est en faveur de la création d’une république catalane, il faudra évidemment et immédiatement déclarer son indépendance.
Elle a fait cette annonce à l’occasion de la présentation par un groupe d’élus issus de tous les partis indépendantistes, de la loi qui encadrera l’organisation du référendum.
Le référendum du 1er octobre prochain avait été promis en septembre dernier par Carles Puigdemont, président du gouvernement autonome de Catalogne.
Selon Jordi Orobitg de «Junt pel Si» (la coalition Ensemble pour le «oui»), la loi qui doit encadrer son organisation «établira un régime juridique exceptionnel». Le texte se place au-dessus de la Constitution espagnole du fait de la majorité actuellement à la tête de la Catalogne.
La Cour constitutionnelle à Madrid, qui avait déclaré en février dernier, illégale une consultation comme celle prévue pour le 1er octobre, brandit des menaces de poursuites judiciaires.
Le gouvernement de Mariano Rajoy continue également de rejeter toute consultation référendaire, estimant que cette question touche à la souveraineté nationale et doit être débattue par tous les Espagnols.
L’été s’annonce donc tendu en Catalogne où 70% de la population estiment, selon un récent sondage, que c’est aux Catalans de trancher sur la question de leur avenir même si 48,5% d’entre eux se sont prononcés contre l’indépendance et 44,3% «pour».