Le président français Emmanuel Macron a concentré son long discours d’hier lundi devant les députés réunis en Congrès à Versailles, sur les nombreux changements qu’il prévoit pour son quinquennat.
Ces changements portent principalement sur la fin de l’assistanat social, de l’Etat d’urgence, de la réforme du système d’asile et d’une refonte de l’Union européenne sur de nouvelles bases.
Emmanuel Macron a annoncé que l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis les attentats de novembre 2015 sera levé « à l’automne », tout en promettant des « mesures renforcées » pour la lutte antiterroriste qui seront placées «sous la surveillance du juge judiciaire, dans le respect intégral et permanent des exigences constitutionnelles et des traditions de liberté » du pays.
Le président français a promis de remplacer l’assistance sociale par une vraie politique de l’inclusion de tous, dont le but sera de rendre aux Français l’«autonomie» qu’on leur a «confisquée».
Emmanuel Macron a également annoncé une «réforme en profondeur» du système de l’asile et une politique de contrôle et de lutte contre les trafics de personnes afin de mieux endiguer les migrations, notamment en menant une politique de sécurité et de développement ambitieux dans toutes les zones de fragilité et de conflit.
Enfin, sur le plan européen, le président français a dit souhaiter lancer dans tous les pays européens d’ici la fin de l’année des «conventions démocratiques» pour baliser le terrain à une réforme de l’Union européenne.
Ce long discours d’une heure et demie a été perçu comme trop idéaliste pour la plupart des observateurs et laisse une charge sur les épaules du Premier ministre Edouard Philippe qui doit mener à bien la plupart de ces réformes. Ce dernier doit prononcer cet après-midi son discours de politique générale devant les députés.