Le français Michel Barnier, négociateur en chef pour les Européens, et son homologue britannique, David Davis ont donné hier lundi le coup d’envoi aux négociations euro-britanniques sur le Brexit du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
Aucune décision d’importance n’a été prise et les deux parties se sont principalement accordées sur les indispensables aspects pratiques d’une négociation marathon qui doit durer jusqu’à fin mars 2019. David Davis a accepté la méthode de travail suggérée par Michel Barnier depuis déjà deux mois.
Les deux équipes de négociateurs devraient ainsi se retrouver pour de sessions de discussions d’une semaine tous les mois. Les Britanniques ont aussi donné leur feu vert à la formation de trois groupes de travail, censées plancher sur les droits des citoyens (Européens au Royaume-Uni, Britanniques ailleurs dans l’Union), les «engagements financiers» de Londres au budget de l’Union européenne, et «d’autres sujets liés au Brexit» tels que les actions en justice en cours au moment du divorce.
Le prochain round des discussions est prévu pour le 17 juillet prochain. Le cas très sensible de l’Irlande sera traité dans le cadre d’un « dialogue » entre les adjoints de David Davis et de Michel Barnier, ce laisse penser qu’il ne fera pas l’objet d’une solution rapide.
Pour ce lancement des négociations, les deux parties ont d’abord cherché à rétablir la confiance, qui a durement ébranlée par les élections législatives anticipées convoquées par la Première ministre britannique Theresa May.
Censées conforter sa majorité au Parlement pour de meilleures négociations, ces élections ont vu les conservateurs perdre cette majorité, ce qui met le Royaume-Uni en position de faiblesse. D’autant plus que Theresa May n’avait pas hésité à durcir le ton contre Bruxelles pendant la campagne.