Le média en ligne The Intercept a révélé que le service de renseignement russe a mené au moins une cyberattaque auprès de l’un des fournisseurs de logiciel de vote américain, peu avant l’élection présidentielle de novembre dernier aux Etats-Unis.
The Intercept fonde son affirmation sur un document classé secret de la NSA, l’Agence de sécurité nationale américaine, daté du 5 mai et obtenu d’une source anonyme.
Selon CNN, qui a obtenu la confirmation d’un responsable du renseignement américain, le document cité par The Intercept est authentique.
D’après ce document, la Russie a envoyé des courriels d’hameçonnage à plus d’une centaine de responsables électoraux locaux. Pendant plusieurs mois, ce sont ainsi de nombreuses entreprises privées qui fournissaient des services d’inscription électorale et des équipements aux collectivités locales qui ont fait l’objet de piratage.
Les hackers auraient obtenu et conservé l’accès à des éléments de plusieurs conseils électoraux mais il n’est pas clairement établi que ces piratages ont eu un effet sur le résultat de l’élection.
A la suite de la publication de l’article de The Intercept, le département américain de la Justice a annoncé avoir arrêté Reality Leigh Winner, une employée de Pluribus International Corporation, un sous-traitant du gouvernement sur les questions de sécurité nationale, pour avoir divulgué une information ultraconfidentielle à un média en ligne.
Les procureurs affirment que la jeune femme de 25 ans a admis pendant son interrogatoire avoir intentionnellement transmis le document secret.
L’ingérence supposée de la Russie de l’élection présidentielle américaine du 8 novembre, qui a vu Donald Trump accéder à la Maison Blanche, n’en a pas fini de remuer la vie politique américaine.
L’ancien chef du FBI James Comey doit témoigner jeudi prochain devant le comité sénatorial du renseignement sur les ramifications de cette ingérence dans l’élection présidentielle.