L’inflation en Allemagne, qui avait évolué de 2 % en avril en rythme annuel, a considérablement perdu de vitesse pour correspondre à 1,5 % en mai, a précisé mardi l’Office fédéral des statistiques (DESTATIS).
Ce ralentissement est principalement dû au recul des prix de l’énergie estimés à 2 % en mai pendant qu’ils avaient augmenté de 5,1 % le mois précédent.
Ces chiffres devraient rassurer le président de Banque Centrale Européenne (BCE), Mario Draghi, qui subit la pression de Berlin pour renoncer à sa politique ultra-accommodante ayant pour but de relancer l’inflation. En Allemagne, cette politique caractérisée par des taux très faibles a de l’impact sur les placements de bon nombre d’épargnants qui en veulent de plus en plus à la BCE.
« Nous restons fermement convaincus qu’un soutien extraordinaire de la politique monétaire … est encore nécessaire » pour que « l’inflation retourne de manière stable autour de niveaux proches de 2 % sur le moyen terme » dans toute la zone euro, a martelé M. Draghi lundi devant les députés européens.
Il est à noter que l’économie de la zone euro s’est améliorée. « Après l’élection (présidentielle) en France, le risque politique s’est à l’évidence atténué et les indicateurs économiques sont globalement positifs ; il est donc temps d’en prendre acte », a confié à la presse un membre du conseil des gouverneurs, qui tiendra sa prochaine réunion le 8 juin.