Reçu en grande pompe hier lundi à Versailles, le président russe, Vladimir Poutine a rencontré pour la première fois son nouvel homologue français Emmanuel Macron.
Cette rencontre amorce une détente entre les deux pays, dont les dirigeants n’ont cependant pas occulté les dossiers qui les opposent.
Accompagnés de leurs conseillers diplomatiques et des ambassadeurs, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont eu un premier entretien dans le cabinet de Mme Victoire avant un déjeuner avec les délégations. Et c’est dans la galerie des Glaces, pièce conçue au début du 19ème siècle en hommage à la France victorieuse, entourés de représentations de batailles remportées par la France, de Vercingétorix à Napoléon, qu’Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont tenu leur conférence de presse commune.
Cette conférence de presse a confirmé les déclarations de l’Elysée selon lesquelles les discussions entre les deux hommes ont été extrêmement substantielles.
Sur le dossier syrien, le président français a rappelé qu’il était indispensable de renforcer le partenariat avec la Russie pour « assurer la stabilité et la transition démocratique » du pays, menaçant de réagir à « toute utilisation d’armes chimiques » dans le pays.
Emmanuel Macron a fait référence aux accusations de répression des homosexuels en Tchétchénie, affirmant qu’il serait « constamment vigilant » sur le sujet des droits de l’Homme et que son pays accordait beaucoup d’importance au « respect des minorités ».
Pour sa part, le président russe a promis la vérité sur cette dernière question, mais il a surtout insisté sur l’enjeu que représentait pour les deux pays la lutte contre le terrorisme.
La mise en place d’un groupe de travail pour coordonner les actions des deux pays a d’ailleurs été annoncée. Le seul occulté pendant cette rencontre semble avoir été la possible implication russe pendant la campagne présidentielle française.