Le journal français Le Parisien a révélé samedi dernier l’existence d’une enquête menée par la justice française sur de possibles pots de vin qui auraient été versés pour la conclusion d’un contrat entre la France et le Brésil.
Ce contrat avait été signé en décembre 2009 après une visite au Brésil du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, accompagné d’une trentaine de chefs d’entreprise.
Par ce contrat d’armement d’un montant de 6,7 milliards d’euros, dont 4,1 milliards pour la DCNS, un des leaders mondiaux de l’industrie navale militaire, de l’énergie nucléaire et des infrastructures marines, la France s’engageait à livrer au Brésil quatre sous-marins, à construire une un chantier naval et une base militaire. Le président brésilien de l’époque, Lula da Silva, avait également réussi à obtenir du groupe français, un transfert de technologie.
Mais, selon Le Parisien, le Parquet national financier (PNF) français a ouvert une enquête pour «corruption d’agents étrangers». Il chercherait à savoir si des pots de vin n’ont pas été versés pour décrocher ce marché et si des rétro-commissions n’ont pas été reversées.
La classe politique brésilienne est actuellement éclaboussée par une gigantesque enquête anticorruption dans le pays, impliquant entre autres, l’ancien président Lula da Silva. Un tiers du gouvernement actuel est visé par des enquêtes pour corruption et la Cour suprême a ordonné la semaine dernière, une enquête sur le président Temer, également accusé de corruption.
Cette enquête, lancée depuis l’éclatement du scandale de corruption en 2014, a été surnommée «Lava Jato» (lavage express), en allusion à un réseau de blanchiment d’argent via des stations de lavage auto.
La DCNS, un groupe industriel français spécialisé dans l’industrie navale militaire, l’énergie nucléaire et les infrastructures marines, assure n’être mêlée ni de près ni de loin dans cette affaire et dit «respecter partout dans le monde, scrupuleusement les règles de droit».