La Première ministre britannique Theresa May a présenté ce jeudi, son programme en vue des élections qu’elle a convoquées pour le 8 juin prochain.
Elle renouvelle pour l’occasion, l’engagement pris par le Parti conservateur il y a sept ans, de réduire l’immigration nette vers la Grande-Bretagne à moins de 100.000 personnes par an. Cet engagement n’a jamais été respecté jusqu’à présent.
Favorite des sondages, Theresa May assure que l’immigration exerce une pression à la baisse sur les salaires, une théorie qui est contestée par les économistes, et pose des problèmes de capacité pour les services publics comme la santé ou l’éducation.
Pour régler cette question, elle propose le doublement de la taxe qui pèse sur les entreprises employant des étrangers non européens qualifiés, taxe qui devrait ainsi passer de 1.000 à 2.000 livres par salarié et par an d’ici à 2022.
En cas de reconduction de son gouvernement, ce dernier devrait également demander à tous les étrangers de contribuer davantage au financement du système de santé.
C’est ainsi que la taxe dont ils s’acquittent pour bénéficier des soins gratuits sera triplée, pour passer de 200 à 600 livres par an. Theresa May promet également de rendre les visas plus difficiles à obtenir pour le regroupement familial et pour les étudiants non européens.
Le contrôle de l’immigration, notamment en provenance de l’Europe, qui est massive au Royaume-Uni, est l’une des principales raisons pour lesquelles les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne. Il est somme toute logique que la Première ministre britannique ait choisi de faire de la question l’un des piliers de sa campagne pour les législatives anticipées.