Universal Music Group, filiale de Vivendi, a signé avec le conglomérat médiatique chinois Tencent, un accord donnant le droit à ce dernier de diffuser le catalogue d’Universal Music sur ses plateformes de streaming musical.
Par cet accord, Universal et Tencent Music Entertainment, la filiale du conglomérat chinois dédiée au secteur, vont également développer une filiale chinoise des studios Abbey Road, les célèbres studios d’enregistrement londoniens qui sont tombés dans l’escarcelle d’Universal lorsqu’il a racheté EMI.
Universal s’offre également la possibilité de négocier les droits des morceaux de musique avec ses concurrents alors qu’Universal signait auparavant des accords de licence avec chacune des plates-formes de streaming.
Pesant près de 32 milliards de dollars en Bourse et possédant aussi WeChat qui compte 889 millions d’utilisateurs, Tencent détient désormais de fait, un quasi-monopole sur le marché chinois pour la musique occidentale.
Il attire tous les majors du secteur qui souhaitent se développer sur le marché chinois, à l’image de Sony Music et Warner Music, concurrents de Universal qui ont également signé des accords similaires avec Tencent.
S’affranchissant progressivement des copies illégales qui l’handicapaient, le marché chinois commence maintenant à montrer son véritable potentiel.
D’après le Music Business Worldwide de l’International Federation of the Phonographic Industry (Ifpi), qui représente les acteurs de la musique enregistrée dans le monde entier, le marché chinois a crû de 20% en 2016, à 202 millions de dollars, dont 96% provenant du numérique et la Chine a le potentiel de faire beaucoup plus.
Tencent revendique 15 millions d’abonnés payants et 600 millions d’utilisateurs actifs mensuels sur ses segments gratuits.