Les électeurs algériens s’étaient rendus ce jeudi aux urnes, pour choisir leurs députés à l’occasion des élections législatives dont le taux de participation constitue le seul véritable enjeu.
Cet indicateur devait d’ailleurs être rendu public hier dans la soirée avant que l’annonce ne soit reportée. Trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, autrement dit à 17h00 locale (16h00 GMT), le taux de participation était de 33,53 %. A titre de comparaison, lors des législatives de 2012, ce taux avait atteint à la même heure, 33,97 %, d’après le ministre de l’Intérieur.
A en croire la télévision d’Etat, le taux de participation définitif sera annoncé ce vendredi après-midi, en même temps que les résultats des élections législatives, au cours d’une conférence du ministre algérien de l’Intérieur, Nourredine Bedoui.
Selon la même source, les opérations de dépouillement des bulletins de vote se poursuivaient durant la nuit de jeudi à vendredi dans quelques circonscriptions électorales.
Le ministre Bedoui a également signalé qu’en raison d’une «grande affluence» des électeurs dans les bureaux de vote, le scrutin avait été prolongé d’une heure dans 42 des 48 circonscriptions électorales, alors que certains observateurs étrangers suggèrent que la prolongation du temps réglementaire initialement prévu pour le vote a été décidée suite au constat d’un faible afflux des électeurs.
Pourtant le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelouahab Derbal, s’attend à une participation plus importante que celles des législatives de 2012, soit 43,14 %.
Depuis quelques semaines, le gouvernement algérien essayait d’inciter les Algériens à aller voter. Selon le journal El Watan, l’abstention constitue une «hantise» pour les dirigeants algériens, car il reflète «un désintérêt populaire manifeste à l’égard de ce scrutin» et du monde politique de manière générale.