Le ton est monté hier jeudi entre la chancelière allemande, Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May sur les négociations à venir sur la sortie «Brexit» du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
La première a prévenu les Britanniques de n’attendre aucune mansuétude dans ces négociations, ce à quoi la seconde a répondu en accusant les Européens de « s’unir contre » son pays.
Devant les députés allemands, à deux jours d’un sommet de l’Union européenne sans le Royaume-Uni qui doit fixer ses positions de négociations, Angela Merkel a déclaré qu’«un pays tiers ne bénéficiera pas des mêmes droits, ou de droits plus avantageux qu’un pays membre» de l’Union européenne. La chancelière allemande a fait cette mise au point au lendemain d’une rencontre à Londres entre Theresa May et des responsables européens.
La Première ministre britannique a réagi à cette «union contre» son pays en annonçant des «négociations difficiles» devant des électeurs britanniques à Leeds, dans le nord de l’Angleterre, en pleine campagne électorale pour des législatives anticipées convoquées pour le 8 juin.
Theresa May espère, par ces élections, élargir sa majorité conservatrice au Parlement et ainsi renforcer sa position pour mieux négocier avec Bruxelles.
Les vingt-sept se disent « complètement unis, sur tout ». L’Union européenne entend concentrer ses efforts de négociations sur la défense des droits des citoyens (de l’Union européenne résidant au Royaume-Uni et des Britanniques établis dans le reste de l’Union européenne), sur les engagements financiers pris par Londres auprès de l’Union européenne ainsi que sur la future relation commune entre les deux parties.