La police catalane, la police nationale espagnole ainsi que la police belge ont mené conjointement mardi dernier, une vaste opération antiterroriste à Barcelone qui s’est soldée par l’arrestation de neuf suspects, dont quatre liés à des individus interpelés dans l’enquête sur les attentats de mars 2016 à Bruxelles.
L’opération a été coordonnée par l’Audience nationale, la haute cour pénale espagnole basée à Madrid et chargée des affaires complexes, notamment de terrorisme.
La justice belge, qui instruit l’enquête sur l’attentat commis à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, a dit avoir décelé des liens entre les responsables présumés de l’attentat et des Marocains résidant en Catalogne.
L’opération de mardi visait un présumé groupe djihadiste avec des connexions internationales. Toutefois, aucune preuve claire n’a permis de confirmer une intention des suspects de commettre un attentat en Espagne.
Dans le cadre de l’opération antidjihadiste, une douzaine de perquisitions ont été opérées dans la capitale catalane, Barcelone et aux alentours, avec le soutien de la police belge.
Des armes à feu, du matériel informatique, de l’argent et des stupéfiants ont été saisis lors des perquisitions dans les communes de Barcelone, L’Hospital et de Llobregat, Santa Coloma de Gramenet, Ripollet, Cornellà de Llobregat et Masquefa, toutes situées dans la province de Barcelone.
D’autres perquisitions ont été menées au Maroc, à des adresses liées aux hommes interpelés, avec la coopération de la police marocaine.
Les attaques à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles le 22 mars 2016 avaient fait 32 morts. Elles avaient été revendiquées par l’organisation de l’Etat islamique.
Moins concernée par le phénomène des combattants partis rejoindre des groupes djihadistes, l’Espagne est relativement épargnés par les attentats terroristes en comparaison avec d’autres pays européens comme la Belgique, la France ou encore l’Allemagne.