Les services de sécurité français ont déjoué hier mardi, un attentat en préparation, a a confirmé mardi soir lors d’une conférence de presse, le procureur de Paris François Molins, précisant que les deux hommes interpelés dans la journée à Marseille préparaient une attaque «imminente» sur le territoire français.
Connus pour leur radicalisation, Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, tous deux de nationalité française, sont fichés S depuis 2016 et 2015.
Les deux hommes, qui ont partagé en 2015 la même cellule pendant deux mois lors d’un passage en prison pour des faits de droit commun, ont été traqués pendant six jours, depuis l’ouverture à Paris le 12 avril dernier d’une enquête en flagrance, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Les deux hommes ont été localisés mardi matin et arrêtés à Marseille.
Les enquêteurs français ont découvert suite à une perquisition dans un «appartement conspiratif» type logement pour «étudiants» du 3ème arrondissement dans le centre de Marseille, loué depuis le 1er avril, un impressionnant arsenal.
Celui était composé d’un fusil-mitrailleur Uzi 9 mm, de deux armes de poing, de boîtes de munitions, d’un sac de boulons ainsi que trois kilos de TATP, un explosif artisanal prisé des djihadistes, des mèches, des produits chimiques de conditionnement, des bouteilles d’acétone et d’eau oxygénée en plus d’un drapeau de l’Etat islamique.
Les cibles des attaques, ainsi que leurs dates, n’ont pas pu être déterminées dans l’immédiat par les enquêteurs. Les services de sécurité avaient commencé à s’intéresser aux deux hommes après l’interception le 12 avril dernier d’une vidéo montrant une table sur laquelle étaient posées entre autres des armes, le drapeau noir de l’Etat islamique ainsi que « la une d’un quotidien » Le Monde datée du 16 mars 2017 avec en couverture François Fillon, candidat Les Républicains à l’élection présidentielle française.