L’Institut national portugais des statistiques (INE), a annoncé hier mercredi, que le déficit public du Portugal avait été revu à la baisse, à 2% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit son plus bas niveau depuis 1974.
Fin mars, l’INE avait fait part d’un déséquilibre de 2,1%, attribuant dans un communiqué, sa révision à une erreur de calcul concernant les comptes des administrations locales.
Le Portugal, qui a affiché en 2015, un déficit de 4,4% du PIB, passe pour la première fois sous la barre des 3% fixée par les règles de la zone euro.
L’an dernier, le pays s’était engagé auprès de la Commission européenne à ramener son déficit à 2,5%. Dans son budget de l’Etat pour 2017, le gouvernement prévoit de ramener ce déficit à 1,6% du PIB alors que Bruxelles, moins optimiste, table actuellement sur un déséquilibre de 2%.
Les bonnes nouvelles se succèdent pour le Portugal, avec un ralentissement de l’inflation à 1,4% en mars contre 1,6% en février, un taux de chômage au plus bas depuis 2009, à 10% et une révision à la hausse du taux de croissance prévu cette année par la Banque du Portugal à 2% du PIB.
Mais le Portugal est encore loin d’être sorti de la tourmente. Bien que le pays soit sur le point de sortir de la procédure de déficit excessif, le gouvernement socialiste d’Antonio Costa est toujours pointé du doigt par Bruxelles en raison d’une dette publique qui s’est encore alourdie en 2016 à 130,4% du PIB.
Suite à la crise de la dette de la zone euro qui l’a durement frappé, le Portugal s’est vu contraint, en échange d’un prêt de 78 milliards d’euros accordé en 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, d’appliquer une sévère cure de rigueur budgétaire.