De violents combats ont opposé dimanche soir, l’armée nigérienne à des combattants du groupe terroriste Boko Haram dans le sud-est du Niger.
Le bilan officiel de ces affrontements n’était encore disponible ce lundi, selon une source sécuritaire nigérienne, au moins cinquante-sept djihadistes ont été tués et une dizaine de soldats nigérien ont été légèrement blessés.
D’après cette source sécuritaire, les assaillants, visiblement bien informés sur les positions de l’armée, ont attaqué en nombre «à moto puis en voiture», dont une «équipée d’une puissante mitrailleuse» qui avait été volée par les djihadistes pendant une attaque en juin 2016 contre l’armée dans la localité de Bosso.
Les forces nigériennes les auraient contraints à battre en retraite vers le Nigeria. Parmi les nombreux djihadistes tués dans cette attaque, figurerait un «grand émir» de Boko Haram, mais son identité est encore en cours de vérification. L’armée aurait également saisi d’importantes quantités d’armes et de munitions, et trois véhicules des assaillants.
L’attaque de dimanche intervient de manière assez inattendue alors qu’une certaine accalmie semblait s’être installée depuis la reddition en décembre dernier de 130 combattants nigériens de Boko Haram qui ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes.
Depuis février 2016, le Niger est la cible des attaques des combattants de Boko Haram en provenance du Nigeria voisin. La région de Diffa, dans le sud-est du pays, abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés.