Le Roi du Maroc Mohammed VI a nommé ce mercredi à Rabat, le nouveau gouvernement conduit par Saad Eddine El Othmani, du Parti de la Justice et du Développement (PJD), vainqueur des dernières législatives du 7 octobre 2016.
Seuls les nouveaux membres ont prêté serment devant le souverain qui recevait la nouvelle équipe de l’exécutif dans la salle du trône du palais royal de Rabat.
Le nouveau gouvernement dont les membres sont issus de six partis politiques de diverses tendances, comprend 20 ministres, six ministres délégués et 13 secrétaires d’Etat, soit 39 membres contre 28 seulement dans le précédent exécutif. L’équipe d’El Othmani comprend également 9 femmes, toutes des secrétaires d’État, mise à part Bassima Hakkaoui qui a été nommée ministre de la famille, la solidarité et l’égalité.
L’annonce de la nouvelle équipe met fin à un suspens qui a duré plus de cinq mois durant lesquels l’ancien chef de gouvernement l’islamiste Abdelilah Benkirane a échoué de mettre en place une coalition gouvernementale.
Le fait marquant de cette annonce est la promotion du jeune ministre délégué, Nasser Bourita qui succède à son ex-patron Salaheddine Mezouar à la tête du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. Bourita sera épaulé par Mounia Boucetta, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et Abdelkrim Benatiq de l’USFP, nommé ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger.
L’autre fait marquant est l’attribution au wali (préfet) de Rabat, Abdelouafi Laftit, du ministère de l’intérieur qu’occupait Mohammed Hassad, nommé de son côté, ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Le président du Rassemblement national des Indépendants (RNI), Aziz Akhannouch a été maintenu à la tête du ministère de l’Agriculture, qui en plus de la pêche, regroupe également les départements du développement rural et des eaux et forêts.
Désigné le 17 mars dernier par le roi Mohammed VI, le nouveau Chef de l’exécutif devrait présenter dans une dizaine de jours la déclaration gouvernementale devant les deux chambres du Parlement, avant de se mettre au travail avec une équipe hétéroclite difficilement gérable. Saâd Eddine El Othmani a sûrement beaucoup de temps perdu à rattraper, surtout qu’il devant lui de grands chantiers à gérer aussi bien dans le secteur économique, que dans ceux de l’éducation, de la santé et de la justice pour ne citer que ces secteurs. Le dossier du Sahara sera également d’actualité avec l’entrée en scène du Maroc sur l’échiquier africain depuis son retour fin janvier dernier au sein de l’Union Africaine.