les autorités allemandes ne prévoient pas d’adopter une «loi islam» qui préciserait les droits et devoirs des musulmans du pays, a assuré lundi, Steffan Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.
«Aucune loi de ce genre n’est à l’agenda du travail gouvernemental», a précisé Seibert lors d’une conférence de presse.
Cette idée avait été avancée dimanche dernier par la vice-présidente de l’Union Chrétienne Démocrate (CDU), le parti au pouvoir. La vice-présidente de la CDU, Julia Klöckner, avait fait cette proposition la veille. «Une loi islam peut placer les droits et devoirs des musulmans vivant en Allemagne sur une nouvelle base légale», a-t-elle soutenu sur les colonnes du quotidien Bild am Sonntag, précisant que ce projet encadrerait de manière plus stricte les imams musulmans et empêcherait le financement étranger des mosquées.
En plus, Mme Klöckner proposait un registre public recensant toutes les mosquées allemandes ainsi que leurs sources de financement.
En réaction, le Parti social-démocrate (SPD) n’a pas tardé à décrier cette idée. «A mon avis, ces propositions sont difficilement compatibles avec la Constitution allemande», a confié Olaf Scholz, vice-président de cette formation politique, au groupe de médias Funke, estimant qu’un texte de loi ne peut s’appliquer à une seule communauté religieuse.
L’Allemagne compte quatre millions de Musulmans, dont la plupart sont d’origine turque. Ainsi, le gouvernement turc finance diverses mosquées en Allemagne.