Plusieurs dizaines de manifestants de l’opposition russe ont été arrêtés hier dimanche à Moscou, par la police, alors qu’ils organisaient une marche non autorisé, une semaine après les rassemblements de milliers d’opposants à travers le pays, pour dénoncer la corruption et réclament la démission du président Vladimir Poutine et de son gouvernement.
Dans un communiqué, le ministère russe de l’Intérieur a déclaré que «31 personnes ont été arrêtées à Moscou pour troubles à l’ordre public», lors d’une manifestation non-autorisée.
Mais selon l’organisation OVD-Info, spécialisée dans la surveillance des manifestations, ce sont au moins 56 personnes qui ont été interpellées, dont au moins quatre mineurs. La foule, d’une centaine de personnes, tentaient de se rendre au Kremlin pour exiger «la démission du gouvernement et à une élection présidentielle anticipée».
Coordonnée via des réseaux sociaux, les manifestants ont entamé leur marche à 10h30 GMT, défilant sur la rue Tverskaïa, une des principales artères de Moscou, au cœur de la capitale. Un grand mystère continue à entourer l’organisation de cette manifestation qui n’a vu la participation d’aucune figure de l’opposition. Des messages relayés sur Facebook ont néanmoins lié le rassemblement à un groupe nationaliste peu connu.
Des manifestations similaires, autorisées par le pouvoir local, ont réuni ce dimanche près de 400 personnes à Novossibirsk (Sibérie occidentale), 650 personnes à Samara (Volga) et 250 personnes à Astrakhan (sud), selon le ministère russe de l’Intérieur.
Les arrestations d’hier dimanche à Moscou interviennent une semaine après l’interpellation de centaines de personnes lors de rassemblements de milliers d’opposants à travers le pays, pour la plupart interdits par les autorités.