La justice fédérale a approuvé l’expulsion du territoire allemand d’un ressortissant nigérian et d’un autre algérien suite à leur profil potentiellement dangereux.
C’est une première outre-rhin : un citoyen nigérian et un autre algérien, âgés respectivement de 22 et 27 ans, seront bientôt reconduits dans leurs pays d’origine, où ils ne se sont peut-être jamais rendus étant nés sur le sol allemand.
Afin d’obtenir leur expulsion, le ministre de l’Intérieur de Basse-Saxe, Boris Pistorius, s’est appuyé sur l’article «58 A» de la loi relative au séjour des étrangers en Allemagne, qui comporte le principe de précaution. Au final, le tribunal administratif fédéral a approuvé cette proposition.
«L’expulsion n’est pas la conséquence d’un acte criminel commis, mais celle du danger que représentent ces individus. Cela ne relève pas du droit pénal, ce n’est pas une punition. C’est plutôt la perte du droit de séjour en raison d’un comportement inamical et dangereux », a expliqué M. Pistorius.
Le Nigérian et l’Algérien, tous deux membres de mouvements salafistes, avaient été interpellés le mois dernier lors d’une razzia à Göttingen (centre). Les forces de l’ordre avaient saisi un drapeau du groupe Etat Islamique (EI) et une arme à feu chez eux. La police avait alors affirmé qu’ils étaient sur le point d’agir.
D’après Pierre Herzberger-Fofana, qui est candidate aux élections de septembre pour les écologistes de Die Grünen, « le gouvernement va être jugé par rapport à ce qu’il a fait pour la sécurité ». D’où, sa volonté de montrer sa fermeté.