Après la chambre britannique des députés, la chambre des Lords a adopté ce lundi, sans l’amender, le texte de loi permettant à la Première ministre Theresa May de déclencher la procédure prévue par l’article 50 du traité de Lisbonne pour sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
Quelques heures avant le vote des Lords, les députés de la chambre des Communes ont rejeté par 335 voix contre 287 le premier amendement des Lords visant à protéger les trois millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni ainsi que celui qui conférait le dernier mot au Parlement sur l’accord final avec Bruxelles, 331 voix contre et 286 voix pour.
Le ministre britannique du Brexit, David Davis a confirmé que la procédure de divorce d’avec l’Union européenne sera enclenchée, comme prévu, à la fin de ce mois. Une fois la procédure lancée, les dirigeants des 27 autres Etats membres pourraient se réunir le 6 avril prochain pour un sommet visant à définir des «lignes directrices» des négociations à venir, qui sont censées durer deux ans.
Parmi les sujets âprement discutés devraient figurer la facture de la sortie de l’Union européenne. Bruxelles pourrait exiger des Britanniques jusqu’à 60 milliards d’euros, un montant correspondant aux engagements déjà pris par Londres en termes de contribution au budget européen.
De même une grande incertitude continue de planer sur le sort des Européens installés outre-Manche. Theresa May refuse pour l’heure de garantir leurs droits avant d’avoir obtenu des assurances similaires pour les 1.2 million de Britanniques vivant de l’Union européenne.