Les dépouilles d’une vingtaine de migrants subsahariens ont été retrouvées sur une plage située dans le nord-ouest de la Libye. D’après plusieurs sources, ces clandestins ont été tués par balle le week-end dernier. Toutefois, les circonstances de leur mort ne sont pas encore élucidées.
De source sécuritaire, ces migrants avaient refusé de monter à bord d’un bateau à destination de l’Europe en raison du mauvais temps avant qu’ils ne soient abattus par des passeurs libyens. Le Croissant rouge libyen a confirmé mercredi cette tuerie, qui a lieu le week-end dernier sur une plage de Sabratha (nord-ouest). La veille à Genève, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait fait état d’un « échange de tirs entre passeurs », qui aurait causé la mort de 22 personnes, dont des migrants.
En Libye, les drames de l’immigration clandestine sont monnaie courante. Pas plus tard qu’en fin février, les corps de 74 migrants ont été découverts sur une plage non loin de la capitale, Tripoli : ils s’étaient noyés après le naufrage de leur embarcation. Selon l’OIM, 521 migrants sont décédés en mer Méditerranée entre le 1er janvier et le 5 mars 2017.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue une plaque tournante de l’immigration clandestine vers le continent européen. Les passeurs organisent des départs, le plus souvent depuis la partie ouest de ce pays, vers l’Italie, distante d’à peine 300 kilomètres.