La banque centrale chinoise a publié mardi des chiffres selon lesquels les réserves de change chinoises sont remontées en février, progressant de près de 7 milliards de dollars. Ces réserves sont ainsi repassées au-dessus du seuil symbolique des 3.000 milliards de dollars qui avait été enfoncé en janvier.
Ce redressement était pour le moins inattendu, la plupart des économistes s’attendant en moyenne à une baisse de 25 milliards de dollars de réserves de change en février, faisant suite à la baisse de 12.3 milliards en janvier.
Premier du genre depuis juin dernier, ce redressement interrompt ainsi une spirale de huit mois. Il suggère que la banque centrale a acheté des devises et que les sorties de capitaux ont stagné.
Les autorités chinoises ont en effet pris cet hiver une série de mesures destinés à enrayer la fuite des capitaux hors de Chine. C’est ainsi que pour contrôler davantage les investissements directs à l’étranger, Pékin a par exemple suspendu les acquisitions à l’étranger de plus de 1 milliard de dollars ne se situant pas dans le cœur de métier de l’acquéreur, ou, encore, interdit aux entreprises publiques chinoises d’acheter des biens immobiliers en dehors du pays.
Les réserves de change de la banque centrale chinoise ont baissé de 320 milliards de dollars en 2016 et se sont réduites d’un quart par rapport à leur plus haut de l’été 2014. La Chine avait en effet largement puisé dans ces réserves pour soutenir sa monnaie. Mais cet effort a eu des résultats plus que mitigés puisque le yuan s’est déprécié de près de 7% l’an dernier.