Des habitants de Pretoria entendent organiser ce vendredi, une marche contre les immigrés africains présents sur le territoire sud-africain, rapportent plusieurs médias locaux, précisant que cette manifestation sera placée sous «haute surveillance».
Les mêmes sources précisent que ces habitants sont mécontents de voir le leur gouvernement donner «du travail aux Zimbabwéens et aux étrangers» résidant en Afrique du Sud.
Divers organismes de la société civile sud-africaine accompagnant les étrangers dans ce contexte de crise, ont prié le ministre de l’Intérieur, Malusi Gigaba, de ne pas autoriser cette marche, soutenant que cette manifestation «ne peut que renforcer les attitudes xénophobes et les attaques contre les étrangers».
Entretemps, le ministre Gigaba a lancé un appel au calme et demandé aux Sud-Africains de ne poser aucun geste xénophobe.
Depuis deux semaines, des dizaines d’immigrés subsahariens vivant en Afrique du Sud, ont été victimes d’agressions et d’actes xénophobes, dont les ressortissants nigérians, zimbabwéens et pakistanais étaient les principales cibles. Pour justifier ces violences, les xénophobes affirment que les immigrés seraient à l’origine du «trafic de drogue» et les accusent de favoriser la prolifération des «maisons closes» à Pretoria et dans d’autres métropoles du pays.
En réaction, Abuja a décrié ces gestes xénophobes contre ses ressortissant et saisi, dans la foulée, l’Union Africaine (UA). D’après un rapport du gouvernement nigérian, plus de 116 de ses ressortissants «ont été assassinés au cours des deux dernières années dans des circonstances inexplicables, par des citoyens sud-africains voir par des fonctionnaires de l’Etat».