Après avoir fait la grève pendant six jours pour protester contre la concurrence jugée déloyale des systèmes de voitures avec chauffeur (VTC), les chauffeurs de taxi italiens sont parvenus mardi, à un terrain d’entente avec le gouvernement, et ont suspendu leur débrayage.
Il aura fallu cinq heures de négociations avant que les chauffeurs ne reprennent le travail, a annoncé mardi soir le vice-ministre italien des Transports, Riccardo Necini. Le gouvernement et des délégués des taxis et des VTC vont se réunir ce mercredi, pour lancer l’élaboration de deux décrets visant à réorganiser le secteur et combattre les irrégularités.
Les taxis «classiques» se plaignaient de la concurrence des VTC. Ceux-ci à Rome, appelés NCC, sont tenus de payer, comme les taxis, une licence coûtant des milliers d’euros pour exercer leur métier. Les chauffeurs de taxi ont dénoncé particulièrement leurs concurrents qui obtiennent cette licence dans d’autres communes italiennes, où elle vaut beaucoup moins cher, pour revenir, par la suite, travailler dans la capitale italienne ou dans d’autres grandes villes.
En outre, les taxieurs ont protesté contre la concurrence sur les tarifs, plafonnés dans leur cas, mais libres pour les VTC. Les taxieurs italiens avaient manifesté leur mécontentement suite à un décret du gouvernement gelant, jusqu’à fin 2017, cette situation, bien qu’un texte de loi visant à réglementer les VTC était en cours de discussions. Les chauffeurs de taxi avaient manifesté lundi à Milan et occupaient depuis des jours une place centrale à Turin.