La chancelière allemande, Angela Merkel a insisté mardi, devant le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, sur l’accélération des expulsions des migrants clandestins tunisiens, dont la demande d’asile a été déboutée outre-rhin.
Cette question est devenue très délicate en Allemagne, depuis l’attaque terroriste commise à Berlin, par un migrant d’origine tunisienne.
Lors d’une conférence de presse commune à Berlin, Mme Merkel a indiqué que 116 Tunisiens «ont quitté l’Allemagne» après le rejet de leur demande d’asile. «Ce n’est pas assez rapide et nous discutons comment on peut améliorer ce processus et comment le faire sans difficulté», a-t-elle ajouté.
Avant de rencontrer son homologue allemande, le premier minsitre tunisien, Chahed avait rejeté les accusations de Berlin, qui reproche au gouvernement tunisien de freiner les expulsions (1.000 à 1.500 dossiers), particulièrement lorsqu’il s’agit de personnes liées au mouvement salafiste.
Tunis est notamment accusé d’avoir bloqué pendant des mois l’année dernière, le rapatriement d’Anis Amri, migrant tunisien qui a tué 12 personnes le 19 décembre dernier en attaquant au camion-bélier, au nom du groupe Etat Islamique (EI), un marché de Noël dans la capitale allemande.
« Nous attendons des autorités allemandes des preuves limpides que la personne est vraiment tunisienne. Les migrants clandestins utilisent de faux papiers et ralentissement la procédure », a déclaré mardi, à ce sujet, le chef du gouvernement tunisien lors d’une interview accordée au quotidien Bild. Au terme de son entretien avec la chancelière allemande, Chahed a simplement appelé à «mieux» se coordonner.