La ministre algérienne de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Houda-Imane Feraoun, a annoncé dimanche lors d’une émission télévisée, que l’Algérie se prépare à élargir son réseau de télécommunications vers d’autres pays africains.
Mme Feraoun a tenu ces propos la veille de l’ouverture de Conférence africaine de la gouvernance de l’internet, organisée en collaboration avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications. Au cours de ces assises est prévue l’installation du comité de liaison transsaharienne à fibre optique.
Sur les quelques 1,2 milliards d’habitants de l’Afrique, « moins de 300 millions sont connectés », a précisé la ministre algérienne. Si le taux de pénétration dans le même continent est, en moyenne, de 22 %, il ne dépasse guère les 3 % dans certains pays africains.
Pourtant, « internet est considéré comme un service public et un droit pour tous les citoyens», rappelle-t-elle. C’est donc, pour Alger, un geste politique et économique que de faciliter l’introduction des TIC dans les ménages africains. Admettant que développer le réseau des TIC « coûte énormément cher » à son pays, Mme Feraoun estime qu’il faut se déployer sur le continent noir pour avoir des retombées économiques sûres.
Algérie Télécom et ses succursales auront donc pour objectif de pénétrer le marché africain. Ainsi, divers appels d’offre seront lancés dans les pays mitoyens (Mali, Niger, Tchad) de sorte à y développer la fibre optique.