Frank-Walter Steinmeier a été élu dimanche sans surprise, président de la République fédérale d’Allemagne.
Il n’aura fallu qu’un tour de scrutin pour qu’une majorité des grands électeurs -931 sur 1.260 des élus du Bundestag et délégués des Länder- se prononce en faveur de l’élection de Steinmeier.
Il prendra officiellement ses fonctions le 18 mars prochain, en remplacement de Joachim Gauck. Comme Frank-Walter Steinmeier était à la fois le candidat de son parti, le SPD, et de la coalition CDU-CSU, son élection ne faisait aucun doute.
Initialement, la chancelière allemande a cherché à présenter un candidat de sa famille politique et capable de rafler des voix au-delà de l’électorat conservateur. Mais, finalement, Angela Merkel s’est résolue, en novembre dernier, à soutenir la candidature de son ancien ministre des Affaires étrangères, Steinmeier.
Apprécié des Allemands, Frank-Walter Steinmeier s’est souvent retrouvé au sommet des classements de popularité ces dernières années. Mais son ascension dans la politique a pris du temps.
Né en 1956, Steinmeier a d’abord été l’un des bras droits de Gerhard Schröder, depuis que ce dernier était ministre-président de Basse-Saxe et, ensuite, lorsqu’il est devenu chancelier en 1998.
Deuxième personnalité du gouvernement, Frank-Walter Steinmeier a conçu l’Agenda 2010, un programme de réformes exécuté entre 2003 et 2005. De 2005 à 2009, il était ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de grande coalition d’Angela Merkel.
Un poste que Steinmeier occupera à nouveau, à partir de 2013, lors du retour dans l’Exécutif du SPD, après son revers historique aux législatives de 2009.