Après une longue période de mésentente, la CDU d’Angela Merkel et son alliée, la CSU, ont officiellement désigné la chancelière allemande comme tête de liste commune pour les prochaines élections législatives.
Ces deux formations politiques se sont vite rapprochées après les résultats d’un premier sondage prédisant leur défaite face aux sociaux-démocrates du SPD, donnés vainqueurs des élections du 24 septembre, selon les résultats d’une enquête Insa pour «Bild».
Le SPD caracole en tête des intentions de vote avec 31 %, devant la coalition CDU-CSU qui recule de 3 points pour se fixer à 30 %. La formation politique de gauche bénéficie de la désignation inattendue, comme candidat à la chancellerie, de Martin Schulz, l’ancien président du Parlement européen.
Les directions de la CDU et de la CSU se sont réunies lundi à Munich, pour essayer de souligner leurs points communs, qui «sont vraiment un atout précieux dans le regard des gens», a estimé la présidente de la CDU,
«Nous menons cette campagne ensemble », a déclaré le président de la CSU, Horst Seehofer.
Toutefois, les deux alliés ne sont pas d’accord sur la question migratoire. A titre d’illustration, Mme Merkel a clairement rejeté l’idée d’instaurer un plafond de 200.000 réfugiés par an comme le suggère la CSU depuis fin 2015. Seehofer s’est engagé à ne pas entrer dans le futur gouvernement si cette proposition n’est pas adoptée.