Le gouvernement britannique a publié hier jeudi, son Livre blanc sur le Brexit, qui fixe ses plans en vue de la négociation à venir, avec les partenaires européens du Royaume-Uni sur sa sortie de l’Union européenne.
Le document de 75 pages est révélé au lendemain d’un vote massif du Parlement britannique autorisant la Première ministre, Theresa May à déclencher la procédure de divorce.
Il reprend les principaux points développés le 17 janvier dernier par la chef du gouvernement britannique quand elle a annoncé aux partenaires européens du Royaume-Uni sa décision de rompre avec le marché unique européen, tout en réclamant un statut douanier favorable. Le Livre blanc affirme que, fort de sa santé économique et sa solide démocratie, le Royaume-Uni se trouve en position de force pour négocier un « nouveau partenariat positif et constructif » avec l’Union européenne.
Dans la réalité, le Livre blanc dresse un catalogue des ambitieux objectifs de Londres sans préciser la méthode retenue pour les atteindre. Le document ne manque pas de prévenir que le gouvernement « gardera scrupuleusement pour lui ses positions et devra parfois être prudent dans ses commentaires publics ».
Le Livre banc cite ainsi parmi ces objectifs « un accord de libre-échange ambitieux et global » avec l’Union européenne, afin d’établir les relations commerciales « les plus libres et les plus fluides possible en matière de biens et de services ».
Sur la question sensible du futur statut des expatriés, le Livre blanc s’en tient à la position connue depuis des semaines, à savoir que Londres souhaites stabiliser « à la première occasion » le droit au séjour et au travail des Européens.
Mais les critiques n’ont pas tardé suite à la publication du Livre blanc, qui passe sous silence le fait que c’est le Royaume-Uni qui est en position de demandeur.
Les députés travaillistes prétendent que le document « ne dit rien » et protestent contre sa sortie tardive. Le Livre blanc reste étonnamment muet sur le coût de la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, premier point crucial de la négociation qui va s’ouvrir.