Les autorités italiennes ont annoncé mercredi, la mise en place d’un fonds de 200 millions d’euros (220 millions de dollars) ayant pour objectif d’aider divers Etats africains à stopper les flux de migrants irréguliers qui essayent d’entrer en Italie.
Ce fonds «Afrique», qui a été prévu dans la loi des finances 2017, servira à éviter les départs des migrants de leur pays d’origine, a indiqué le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, à l’occasion de la signature du décret activant ce dispositif.
Le chef de la diplomatie italienne a confié à la presse que ce nouveau fonds, qui se distingue du budget habituellement alloué à la coopération au développement, est réservé à « la lutte contre le trafic d’êtres humains et l’immigration clandestine ». Il est à noter que ce fonds a été mis en place deux jours avant l’ouverture du sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement européens (à l’exception du Royaume-Uni) de La Valette (Malte), qui se tient ce vendredi autour, entre autres, de la question de l’immigration.
La Libye, le Niger et la Tunisie constituent les trois pays les plus concernés par cette mesure, étant des points de départ ou de passage d’une bonne partie des milliers de migrants qui atteignent les côtes italiennes.
Les allocations versées aux Etats pourront servir à la formation des forces de sécurité, à des équipements ou à des instruments techniques visant à renforcer les « frontières extérieures » de l’Italie. Cet Etat européen veut élargir cette collaboration à d’autres pays, parmi lesquels l’Egypte, l’Ethiopie, le Nigeria et le Sénégal.