Après plus d’un mois de combats, l’armée syrienne a repris hier dimanche la région de Wadi Barada, située à 15 kilomètres au nord-ouest de la capitale syrienne, Damas.
Cette région dont le contrôle échappait depuis 2012 au régime de Bachar El Assad, est cruciale pour l’approvisionnement en eau de la capitale.
Samedi, l’armée était entrée pour la première fois dans la station de pompage d’Aïn al-Fijé, qui alimente la capitale Damas qui était privée d’eau courante depuis le 22 décembre dernier.
Les installations de la station ont subi d’importants dégâts, les deux camps se renvoyant la responsabilité de ces sabotages.
Par ailleurs, les belligérants sont parvenus à un accord. Le régime, qui a repris le contrôle d’un ensemble de quatorze villages dans une région stratégique, a permis à 1.200 rebelles de profiter d’une amnistie et de servir dans leurs villages au sein de l’Armée de défense nationale, un corps supplétif de l’armée régulière. Les insoumis et les déserteurs verront leur situation régularisée. Les djihadistes qui ne souhaitent pas rester seront évacués vers la province septentrionale d’Idleb.
Quatre bus transportant 160 combattants et membres de leurs familles sont partis dès dimanche vers Idleb, région où des milliers de rebelles se sont installés après avoir été chassés de plusieurs de leurs bastions en Syrie par le régime et ses alliés russes e iraniens notamment. Les équipes de maintenance sont déjà à Wadi Barada et ont commencé les premiers travaux pour remettre en service les stations de pompage de la source d’Ain al-Fijé.
La reconquête de Wadi Barada intervient plus d’un mois après la perte par les rebelles d’Alep, deuxième ville du pays située dans sa partie septentrionale, leur plus importante défaite depuis le début de la guerre en 2011. Accumulant les échecs dans la guerre, les rebelles n’ont plus désormais de véritables fiefs que dans la Ghouta orientale, une région à l’est de Damas, dans la province d’Idleb au Nord-Ouest, et dans le Sud.