La police espagnole a annoncé l’arrestation hier lundi, d’un professeur de boxe marocain soupçonné d’avoir dirigé une cellule de recrutement de combattants au profit du groupe Etat islamique et ayant des liens avec un djihadiste présumé vivant en France.
L’opération a été supervisée par un juge antiterroriste de Madrid et menée avec la coopération de la Direction marocaine de surveillance du territoire (DST).
Dans un communiqué publié lundi matin, le ministère espagnol de l’Intérieur explique que l’homme arrêté à Saint-Sébastien « dirigeait une cellule terroriste dont la tâche était de recruter des combattants étrangers. Il appelait au djihad sur les réseaux sociaux et cherchait à recruter parmi ses élèves », précisant que «sa mission était d’envoyer ses recrues en Turquie, où elles devaient recevoir des instructions précises pour commettre des attentats en Europe».
La police espagnole pense que le mis en cause était en lien avec deux hommes arrêtés en France et au Maroc, qui suivaient des «instructions concrètes et précises de l’Etat islamique». Il aurait également des rapports avec un troisième membre de la cellule qu’il dirigeait, arrêté le 20 novembre à Strasbourg, en France, suite à une opération des forces de l’ordre françaises qui avaient appréhendé quatre hommes soupçonnés de faire partie d’un commando qui envisageait une action terroriste en France dès le 1er décembre.
Depuis 2015, les services de la police espagnole ont interpelé dans le pays, 181 suspects accusés de terrorisme de nature djihadiste. Moins exposée au phénomène des combattants européens qui partent combattre en Syrie ou en Irak, l’Espagne est épargnée par les attentats islamistes depuis 2004, quand une série d’attaques ont fait le 11 mars, 191 morts dans des trains de banlieue près de Madrid.