Le nombre de chômeurs en Espagne, inscrits à l’Agence nationale de l’emploi a diminué de 390.534 en 2016, soit une baisse de 9,54%, a révélé le ministère espagnol de l’Emploi citant les dernières statistiques portant sur l’ensemble de l’année 2016.
Le taux de chômage, calculé par l’Institut national de la statistique, est descendu au troisième trimestre 2016, à 18,9%.
Dans le secteur de la construction, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 77.000 en un an. Les embauches sont les plus dynamiques dans les services avec 208.000 chômeurs en moins.
Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, reconduit en octobre pour un deuxième mandat, sans majorité au Parlement et à l’issue de longs mois de tractations, a revendiqué ces bons résultats, qu’il attribue aux réformes de libéralisation du marché du travail qu’il a menées. Il s’est fixé comme objectif de créer durant son mandat, 500.000 emplois par an. La situation de l’emploi en Espagne, devrait probablement s’améliorer, Bruxelles attendant aux alentours de 2,3% la croissance en 2016, après 3,2% en 2015.
Mais si son amélioration est indéniable, la situation de l’emploi reste très dégradée en Espagne. Chez les jeunes, le chômage reste un fléau majeur, avec un taux de 46%, soit près d’une jeune sur deux est actuellement sans travail.
La crise financière de 2009 a frappé de plein fouet le secteur de l’immobilier et propulsé le taux de chômage jusqu’à 26%, avec, au plus fort de la récession en 2012, un nombre de chômeurs qui culminait au-dessus de 5 millions.
Depuis, 2013, l’Espagne enregistre chaque année une chute constante de son nombre de chômeurs, mais leurs effectifs avoisine aujourd’hui les 3,7 millions de sans emploi.