Le gouvernement d’union nationale en Libye (GNA), constitué sous l’égide de la communauté internationale dans l’objectif de restaurer l’ordre dans le pays, semble s’effriter au fil du temps, avec la démission annoncé ce mardi, d’un des vices-Premiers ministres libyen, Moussa el-Kouni qui fait partie des neuf membres du Conseil présidentiel.
Moussa el-Kouni a présenté ses excuses auprès du peuple libyen. Son objectif, tout comme celui de l’ensemble de l’Exécutif, était de diminuer les peines des citoyens libyens, pourtant, la souffrance s’est accrue dans ce pays d’Afrique du nord.
«Je démissionne parce que j’ai échoué», a-t-il confié mardi, au cours d’une conférence de presse à Tripoli. Le désormais ancien vice-Premier ministre libyen est originaire du sud du pays et représentait à ce titre, la minorité des Touaregs au Conseil présidentiel.
Cette institution est constituée de neuf membres désignés dans le respect de l’équilibre géographique. En se retirant, Moussa el-Kouni admet avoir échoué, de même que le GNA : «nous endossons la responsabilité de tout ce qui s’est passé au cours de l’année précédente : les violences, les meurtres, les viols … Quelle que soit l’ampleur du crime, nous en sommes responsables», a-t-il estimé.
Le GNA n’est jamais parvenu à asseoir son autorité dans le pays et n’a pas obtenu l’approbation du Parlement qui lui confère la légitimité de gérer le pays. Au sein de la même équipe exécutive, certaines décisions sont contradictoires ou prises sans concertation.
Avant cette dernière démission, le GNA avait déjà connu le départ du ministre libyen de l’Intérieur, El Aref El Khouja, qui s’est immédiatement envolé vers la Tunisie, une démission plus grave qui est tout de même passée sous silence.