La concentration en particules dans la région parisienne, qui atteignait hier jeudi le «seuil d’information» du public, à savoir 50 microgrammes par mètre-cube, devrait dépasser ce vendredi le «seuil d’alerte» du public, qui est de 80 microgrammes par mètre-cube.
Des mesures contraignantes ont été annoncées par la préfecture de police de Paris pour faire face à cette situation.
Ces niveaux de pollution alarmants sont aggravés par les conditions météorologiques. Les conditions anticycloniques, l’atmosphère très stable et le peu de vent, et surtout l’air au sol qui se refroidit plus vite que celui en altitude créent une sorte d’effet couvercle et qui piège la pollution sur la région. Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air dans la région, ne s’attend pas à ce que la situation ne s’améliore avant dimanche.
En attendant, ce vendredi, il sera interdit d’utiliser le chauffage individuel au bois, et la vitesse sera réduite de 20 km/h sur toutes les portions d’autoroute, voies rapides, routes nationales et départementales d’Ile-de-France.
Les services Vélib et Autolib seront gratuits ce vendredi pour les nouveaux usagers. Le contournement par la Francilienne des véhicules poids lourds en transit, sera obligatoire ainsi que la réduction des émissions de fumée des établissements industriels. Dans la mesure du possible, la préfecture recommande également de limiter les déplacements en voiture et de privilégier le covoiturage.
Ce nouveau pic de pollution sera néanmoins moins intense que celui qui a frappé la région parisienne il y a une quinzaine de jours. Au début de ce mois, Paris avait subi un pic de pollution hivernal inédit depuis dix ans de par sa durée et son intensité. Selon une évaluation de Santé publique France, la pollution de l’air cause tous les ans 48.000 morts prématurées, par cancer ou complication respiratoire.