Le directeur de l’association «France Terre d’Asile», Pierre Henry, a accusé la Grande-Bretagne de ne pas faire sa part de travail dans l’accueil des réfugiés mineurs sur son sol.
Deux mois après le démantèlement de la jungle de Calais, seulement 791 jeunes ont été pris en charge par la Grande-Bretagne sur les 2.000 qui avaient été accueillis dans des Centres d’accueil et d’orientation (CAO) en France.
La plupart de ces jeunes ont en effet, le projet de passer en Grande-Bretagne dans le cadre du regroupement familial. Mais, pour France Terre d’Asile, Londres n’a pas respecté son engagement qui, en application du règlement de Dublin III et de l’amendement de Dubs, prévoyait de prendre en charge les mineurs qui ont de la famille en Grande-Bretagne ainsi que d’autres migrants considérés comme «vulnérables».
Après le Brexit et profitant de leur situation géographique, les Britanniques ont fermé les portes de leur pays, commente l’association France Terre d’Asile, estimant qu’entre 10 et 15% des jeunes, âgés entre 15 et 18 ans, ont repris la route migratoire, avec en plus de nouveaux mineurs qui arrivent dans la région car la fermeture du camp de Calais n’a pas mis fin aux flux migratoires et n’a pas non plus résolu les relations asymétriques entre la France et la Grande-Bretagne.
Le blocage au niveau des Britanniques entretient les réseaux des passeurs et les jeunes s’exposent à toutes sortes de risques pour quitter la France et atteindre la Grande-Bretagne. France Terre d’Asile craint que, si les pouvoirs publics et les Etats ne trouvent pas tous ensemble des solutions pour régler le problème, la Jungle de Calais pourrait réapparaître dans les mois ou les années à venir.