Les chiffres du chômage dévoilés hier lundi en France, révèlent un recul en novembre pour le troisième mois consécutif du chômage, réalisant une performance inédite depuis 2008.
Sur un an, plus de 12.000 personnes ont quitté Pôle emploi. Le taux de chômage affiche ainsi, sa plus forte baisse trimestrielle depuis 2001. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) s’établit à 3,44 millions (3,7 millions en comptant l’outre-mer), en diminution de 31.800 demandeurs par rapport à octobre, soit un recul de 0,9%.
Pour le président du Cercle des économistes français, Hervé Lorenzi, cette baisse remarquable du chômage signifie que l’économie française, dont la croissance estimée selon les prévisions de l’INSEE, aux alentours de 1,2%, est à nouveau créatrice d’emplois avec 150.000 emplois salariés marchands nets créés en 2016.
Hervé Lorenzi prédit d’ailleurs une poursuite de la baisse du chômage. A quelques jours près, la publication de ces chiffres aurait pu convaincre le président français à se représenter pour un second mandat, lui qui y avait mis comme condition une inversion de la courbe du chômage.
Cependant, les experts sont également nombreux à relativiser cette bonne nouvelle sur le chômage. D’une part, trois mois semblent une période bien courte pour statuer sur une inversion pérenne de la courbe du chômage. Ensuite, si les jeunes au chômage sont moins nombreux, le nombre de chômeurs chez les séniors a en revanche, progressé de 1,6% par rapport à novembre 2015.
Le parti de droite «Les Républicains» dénonce de son côté, une «timide embellie de façade» qui ne sert, selon ses partisans, qu’à dissimuler le «bilan catastrophique du quinquennat» du président François Hollande et insiste sur les chiffres suivants : 600.000 demandeurs d’emploi en catégorie A de plus qu’en 2012, 300.000 pour les plus de 50 ans, et plus d’un million toutes catégories confondues.