Les autorités nigérianes ont annoncé avoir repris aux djihadistes de Boko Haram, la forêt de Sambisa qui leur servait de refuge.
Cette revendication d’envergure, estiment les observateurs, est à prendre avec des pincettes tant de précédentes annonces des autorités du pays concernant les insurgés islamistes se sont révélées par le passé sans fondement.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré samedi dernier, que les forces armées nigérianes qui combattent le groupe terroriste dans la région du nord-est du pays ont écrasé les terroristes dans leur dernière enclave dans la forêt de Sambisa.
Les derniers insurgés auraient été neutralisés jeudi, au Camp Zéro, situé au cœur de la forêt de Sambisa vers 13h35, heure locale. Les terroristes seraient en fuite et n’auraient plus de refuge pour se cacher, a précisé Buhari.
Cette annonce intervient quelques jours après l’annonce par l’armée nigériane de l’arrestation de 500 combattants djihadistes et la libération de presque 1.900 otages dans la zone de Sambisa. Cela fait plusieurs mois que les forces armées nigérianes faisaient face aux djihadistes dans le cadre de l’Opération Lafiya Dole.
Avec environ 1.300 kilomètres-carrés de végétation très dense, des arbustes épineux qui gênent les déplacements, l’accès à la forêt de Sambisa est en plus strictement contrôlé par l’armée, ce qui rend l’annonce de samedi des autorités nigérianes très difficile à vérifier de source indépendante. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que les autorités d’Abuja annoncent la fin de Boko Haram.
Il y a un an, le président Buhari affirmait que le groupe terroriste était techniquement vaincu, mais les mois qui ont suivi ont montré qu’il était toujours capable d’organiser des attentats et d’attaquer les civils. Les autorités du pays ont également annoncé à plusieurs reprises avoir tué le chef de Boko Haram, mais ces annonces ont été, peu après, démenties par le concerné qui est toujours en vie.