Le parquet général du Caire a confié samedi à l’agence de presse égyptienne MENA, que les dépouilles des passagers du vol MS804 vont être restituées à leurs familles, sept mois après le crash de l’avion de la compagnie Egyptair qui assurait le vol Paris-Le Caire.
L’avion qui reliait Paris à la capitale égyptienne s’était écrasé au large d’Alexandrie, entraînant la mort de 66 personnes à bord. Jusqu’à présent, les corps des 30 victimes de nationalité égyptienne et de 36 autres étrangères n’avaient pas été rendus à leurs proches.
La demande de restitution formulée au procureur suprême de la sécurité d’état au Caire, vient enfin d’être acceptée. Toutefois, les proches et les gouvernements des victimes sont impatients de voir du concret. Ainsi, le ministère français des Affaires étrangères a salué «une décision importante», précisant néanmoins, que «les autorités françaises souhaitent que cette décision soit mise en œuvre le plus rapidement possible».
En tout cas, l’Egypte s’est longtemps tergiversé à restituer à la France, les dépouilles de ses 12 ressortissants victimes de ce drame. En septembre dernier, le gouvernement égyptien avait demandé aux autorités françaises de parapher un document mentionnant qu’il y avait des traces d’explosifs sur les débris de l’avion abîmé, ce que Paris avait refusé, arguant que l’Institut de recherche criminelle (IRCGN) n’a pas pu analyser les pièces en question.
A ce propos, seul un acte terroriste peut décharger Egyptair de toute responsabilité dans le crash de son avion. Faisant face à des difficultés économiques, cette compagnie aérienne est soupçonnée de ne plus assurer un entretien correct de sa flotte. Jeudi dernier, Le Caire avait annoncé la découverte de traces d’explosifs sur des restes humains, mais ceux-ci n’ont pas été examinés par des spécialistes indépendants et neutres pour que la version égyptienne puisse être confirmée ou infirmée.