Le président italien, Sergio Mattarella, a demandé dimanche au ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, de constituer un nouveau gouvernement.
Le chef de la diplomatie italienne fait partie des cadres du Parti Démocrate (PD, centre gauche), formation politique majoritaire au Parlement italien. Selon la procédure, M. Gentiloni doit accepter de manière formelle sa nomination avant de former son équipe. Après quoi, un vote de confiance pourrait être organisé mercredi, à en croire des sources politiques.
A la suite de la démission de Matteo Renzi, les formations populistes du Mouvement 5 étoiles (M5S) et de la Ligue du Nord avaient plaidé pour une dissolution du Parlement, proposition que le chef d’Etat a balayé d’un revers de la main. De son avis, l’Italie avait par contre besoin au plus vite d’un gouvernement « dans la plénitude de ses fonctions », a-t-il déclaré samedi soir. Cette position s’explique par la conjoncture actuelle, où l’Italie fait face à une crise bancaire. A titre illustratif, depuis vendredi, la troisième banque du pays, BMPS, est en difficulté suite au refus de la Banque Centrale Européenne (BCE) de lui accorder le délai qu’elle avait sollicité avant de procéder à une hausse de son capital. Dans ce contexte, le président italien était tenté, dans un premier temps, par un gouvernement « Renzi II ». Mais, l’intéressé semblait peu disposé à conserver son poste de président du Conseil suite à son échec lors du récent référendum constitutionnel.
A propos de Paolo Gentiloni, ce diplômé en sciences politiques fait partie des fondateurs du PD et des indéfectibles soutiens à Matteo Renzi. Entre 2006 et 2008, il avait été ministre des communications dans le gouvernement de Romano Prodi. C’est à l’automne 2014 que M. Gentiloni est devenu ministre des Affaires étrangères en remplacement de Federica Mogherini, nommée cheffe de la diplomatie européenne.