Le président du Conseil italien Matteo Renzi a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi sa démission à la suite du rejet massif de la réforme constitutionnelle qu’il proposait au peuple italien.
« Mon expérience de chef de gouvernement s’arrête là », a déclaré le désormais ex-chef du gouvernement italien lors d’un discours retransmis en direct sur les chaînes de télévision, avant d’ajouter : « j’ai perdu, j’en prends toute la responsabilité ». Matteo Renzi va remettre au cours de la journée sa démission au chef d’Etat italien Sergio Mattarella, au terme d’un conseil des ministres. Il aura passé environ 1 000 jours en tant que Premier ministre italien.
Dans les jours à venir, le président italien sera amené à jouer un rôle prépondérant, ce qui n’est plutôt pas dans les habitudes de ce dirigeant discret et effacé. Diverses formations politiques, parmi lesquelles le parti populiste et europhobe de la Ligue du Nord, plaident d’ores et déjà pour la tenue d’élections anticipées. Le mouvement populiste et antisystème Cinq Etoiles (M5S) a également appelé à l’organisation d’un scrutin dans les plus brefs délais.
Il est à noter que ce dernier parti, qui est déjà à la tête de la mairie de Rome et de Turin, envisage ouvertement de prendre le contrôle de l’Exécutif. D’après les sondages parus avant le dernier référendum, le M5S constitue actuellement la deuxième force politique d’Italie après le Parti Démocrate (PD, centre-gauche) de Matteo Renzi.
Si des élections anticipées devaient avoir lieu, elles ne pourront toutefois être organisées qu’après une réforme de la loi électorale en vigueur à la Chambre des députés. Entre temps, un gouvernement technique devrait être nommé dès cette semaine, avec pour mission de faire adopter définitivement le budget de l’Etat.