Le ministre espagnol de l’Equipement Inigo de la Serna a annoncé lundi que le constructeur espagnol Talgo avait remporté un marché de fabrication de 15 trains à grande vitesse pour le compte de la compagnie nationale Renfe. Un marché de 786 millions d’euros dans lequel la compagnie espagnole dame le pion à ses concurrents Alstom et Siemens.
Les enveloppes de l’appel d’offres contenant les notes techniques et de prix données à chaque entreprise ont été ouvertes le 22 novembre dernier. Talgo a obtenu « la meilleure évaluation du point de technique et du point de vue économique ».
Le contrat proposé par Talgo, et qui a été accepté, comprend 30 ans de maintenance. Son montant est inférieur d’environ 28% au montant maximal fixé par l’appel d’offres de Renfe et devrait au passage créer quelque mille emplois pendant la durée de fabrication des trains, sur cinq ans.
Le coût des trains de Talgo est chiffré à 22.5 millions d’euros l’unité. Ils auront une vitesse maximale de 330 kilomètres par heure et pourront transporter entre 521 et 556 passagers selon l’option retenue. Les dix premiers trains devraient être livrés dans un délai de 38 mois, soit début 2020.
Talgo, qui est déjà le principal fournisseur de trains à grande vitesse de Renfe avec 47% du marché, devrait renforcer sa position en faisant passer ce chiffre à 54%. En « fonction des besoins », le contrat pourrait être étendu à 15 trains supplémentaires et représenterait alors 1.4 milliard d’euros. La décision pour ces trains supplémentaires devrait se faire par tranches de cinq et la période de maintenance pourrait être prolongée de 10 ans.