Martin Schulz a annoncé jeudi, qu’il quittait la présidence du Parlement européen pour retourner en sur la scène politique en Allemagne, où il fait figure de meilleur atout de la gauche, contre Angela Merkel dans la perspective des élections législatives de 2017.
Ne pouvant pas prolonger son actuel mandat, le président du Parlement européen a décidé de se lancer dans la campagne électorale allemande à dix mois des élections fédérales. Martin Schulz a annoncé hier jeudi, qu’il serait tête de liste pour le Parti social-démocrate (SPD) en Rhénanie-du-Nord-Whestphalie.
Pour nombre d’observateurs, cet homme politique est certainement beaucoup plus ambitieux. D’aucuns estiment qu’il ne souhaiterait certainement pas demeurer dans l’ombre de Sigmar Gabriel, président de la formation politique dont il est issu et vice-chancelier.
Fort de sa popularité et de son expérience à l’échelle internationale, Martin Schulz peut aisément occuper le poste de ministre allemand des Affaires étrangères. Selon les résultats d’une enquête, la grande partie des Allemands sondés estime qu’il ferait un bon chef de la diplomatie. Pour information, c’est, pour l’heure, le poste du social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, mais ce dernier doit être élu en tant que président de la République en février prochain.
Aujourd’hui, Martin Schulz semble incontournable dans son camp, même si dans sa jeunesse il ne rêvait pas de faire de la politique et aspirait plutôt à devenir footballeur, une ambition qui été désavouée par une grave blessure au genou. Martin Schulz intègrera les rangs du SPD à l’âge de 19 ans, sans avoir obtenu son baccalauréat. le jeune social-démocrate a pu apprendre cinq langues étrangères, à savoir l’anglais, le français, l’italien, l’espagnol et le néerlandais. Il a été libraire et maire d’une commune située au nord d’Aix-la-Chapelle entre 1987 et 1998. C’est en 1994 qu’il devient député européen. Depuis, Martin Schulz a gravi tous les échelons à Bruxelles et à Strasbourg, jusqu’à être élu à la tête du Parlement européen en 2012.