Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Craig Reedie qui vient d’être réélu pour un second mandat de trois ans, a affirmé dimanche, que les mesures prises par la Russie pour faire le ménage dans ses politiques antidopage sont loin d’avoir convaincu le reste du monde.
Un an après avoir été déclarée non conforme au code antidopage à la suite de la publication d’un rapport détaillant la tricherie répandue chez ses athlètes, la Russie cherche à réintégrer l’AMA.
Mais, lors de la réunion du Conseil de l’AMA hier dimanche, à laquelle assistaient le président russe, Vladimir Poutine et son ancien ministre des Sports, Vitaly Smirnov qui dirige actuellement la Commission antidopage soutenue par l’Etat russe, la Russie a été vivement critiquée, et prise à partie sur le scandale généralisé de dopage et ses blocages constants aux tests antidopage de l’AMA, ainsi que sa série de cyber-attaques.
L’AMA n’a toujours pas accès à des échantillons stockés à Moscou. De nouvelles preuves de dissimulation de cas de dopage ont été révélées par les enquêteurs avant les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, bien que la recommandation de l’AMA interdisant l’équipe olympique russe ait été rejetée par le CIO.
De plus, l’AMA attribue aux groupes d’espionnage de la Russie les cyber-attaques lancées sur ses bases de données qui semblent avoir pour effet de susciter des doutes sur l’intégrité des vedettes sportives des pays occidentaux.
Pour leur part, les autorités russes maintiennent qu’elles n’ont jamais mis en place un système de dopage d’Etat. Vitaly Mutko, qui a récemment été promu de ministre des Sports au rang de vice-Premier ministre, n’a pu assister aux Jeux de Rio après avoir été accusé par McLaren d’avoir ordonné la dissimulation d’un test positif d’un joueur de soccer étranger. Vitaly Mutko avait affirmé que le rapport de McLaren était « falsifié » et qu’il menaçait de poursuive ceux qui aideraient les enquêteurs.