L’organisation mercredi en marge de la COP22 de Marrakech, de l’Africa Action Summit, un mini-sommet qui a réuni uniquement les dirigeants africains, a permis de soulever les problèmes liés aux effets pervers du réchauffement planétaire sur l’Afrique, avec une série de décisions visant à lutter au plus vite contre les conséquences des changements climatiques.
Cet événement, organisé à l’initiative du Roi Mohammed VI a également permis aux pays africains de faire entendre leur voix. Longtemps marginalisée du fait des nombreuses dissidences entre les pays africains, l’Afrique a réussi durant ce sommet à changer de ton en faisant front commun dans la lutte contre les changements climatiques.
Les Nations Unies, mais également plusieurs banques et organismes internationaux ont ainsi décidé d’accorder des financements aux pays d’Afrique afin qu’ils puissent lutter contre les effets du réchauffement climatique.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont par exemple annoncé la mobilisation de 3,5 milliards de dollars entre 2017 et 2020 afin de renforcer la résilience des zones côtières en Afrique face aux changements climatiques.
Cette initiative illustre la prise de conscience de la communauté internationale concernant les retombées catastrophiques du réchauffement planétaire sur les populations en Afrique. Lors du discours inaugural de ce sommet africain, le Roi Mohammed VI a longuement plaidé la cause de l’Afrique, rappelant chiffres à l’appui, les conséquences néfastes des changements climatiques sur le continent.
« l’Afrique, qui n’émet que 4% des gaz à effets de serre de la planète, paie pourtant le lourd tribut du réchauffement climatique et demeure le continent le plus pénalisé ». Le continent africain compte en effet 10 millions de réfugiés climatiques et pourrait en dénombrer six fois plus d’ici 2020 à cause de la rareté de l’eau, a précisé le roi du Maroc.