Quatre migrants sont morts et une centaine d’autres sont portés disparus suite au chavirement, mardi, du canot pneumatique qui les transportait au large de la Libye, a annoncé l’ONG allemande Jugend Rettet qui fait état de 23 rescapés.
La série de drames en mer Méditerranée se poursuit. Le dernier en date, un cargo venu la veille, à la rescousse d’un canot qui s’était dégonflé n’a pu repêcher que quinze survivants. Pourtant, en moyenne, 120 à 140 migrants sont embarqués généralement à bord de ces embarcations de fortune.
C’est sur le réseau social Twitter que Jugend Rettet a annoncé la survenue du dernier naufrage précisant qu’«un canot pneumatique a chaviré. Les rescapés sont à bord du pétrolier Maersk Erin. Une centaine de personnes sont portées disparues. Les équipes cherchent des survivants dans l’eau et retrouvent des cadavres ».
«Nous étions trop loin, nous avons pas pu aider. Les conditions en mer sont terribles», a déclaré, pour sa part, l’ONG Rainbow for Africa, dont une des équipes médicales est à bord d’Iuventa de l’organisme allemand. Les survivants ont été transférés hier après-midi sur l’Aquarius affrété par SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières (MSF).
Un jeune survivant de nationalité guinéenne a rapporté que leur embarcation a fait naufrage mardi matin à six heures (5H00 GMT). «Nous étions 122 à bord, pas d’enfants de moins de 15 ans mais il y avait dix femmes qui voyageaient avec nous et seulement une a survécu», a-t-il relaté d’après les déclarations partagées par un porte-parole de SOS Méditerranée. «Nous avons attendu dans l’eau, en nous accrochant à tout ce qui pouvait flotter, mais la plupart des gens ont coulé, y compris mon petit frère de 15 ans », témoigne le migrant guinéen qui avait l’air choqué.