La Chine estime que «la réglementation anti-dumping proposée par l’Union européenne n’est pas conforme aux règles de l’OMC» (Organisation Mondiale du Commerce), a déclaré jeudi, le porte-parole du ministère chinois du Commerce Shen Danyang.
La Commission européenne a présenté ce mercredi, de nouvelles armes anti-dumping, dont une nouvelle méthode de calcul du dumping pour les importations en provenance de pays, où il existe des distorsions importantes du marché ou dans lesquels l’Etat pèse profondément sur l’Economie. Plus concrètement, ce procédé permettra l’utilisation de prix «internationaux» comme référence du coût. Sans la nommer, cette proposition vise avant tout la Chine qui dénonce déjà de longue date, une telle mesure.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang a déclaré que son pays se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre ses propres intérêts légitimes.
Les secteurs industriels européens victimes de la concurrence chinoise, dont les aciéristes qui ont à nouveau envahi mercredi les rues de Bruxelles, qualifient d’insuffisantes les propositions de la Commission européenne qui doivent encore être adoptées par le Parlement et le Conseil européen, où sont représentés les 28 Etats membres de l’UE.
Le dumping consiste à vendre à perte, au-dessous du prix de revient. Et, grâce aux subventions de l’Etat, la Chine excelle dans ce domaine avec les surcapacités de son secteur sidérurgique, au grand dam de ses concurrents européens.
L’exécutif européen doit par ailleurs, se prononcer d’ici le 11 décembre, sur le statut d’économie de marché de la Chine au sein de l’OMC. Si ce statut est accordé, l’Union européenne ne pourra plus protéger ses industriels comme auparavant en utilisant des méthodes d’identification du dumping peu favorables à Pékin.