Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé ce mercredi, l’arrestation de quatre personnes, trois hommes et une femme de nationalité espagnole mais d’origine marocaine, soupçonnées d’être des recruteurs de candidats au djihad pour le compte de l’Etat islamique.
Les quatre suspects ont été arrêtés à Ceuta, un préside marocain occupé par l’Espagne sur la côte nord du Maroc donnant sur la Méditerranée.
Les autorités espagnoles précisent que la cellule «terroriste» aurait mis en place un dispositif de recrutement «pleinement opérationnel et permanent» pour le compte de l’Etat islamique.
Les membres de cette cellule auraient focalisé leurs activités sur de jeunes candidats au djihad et même sur des enfants mineurs dans l’objectif de les recruter, notamment via les réseaux sociaux afin de renforcer les rangs de l’Etat islamique.
Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, les recruteurs étaient parfaitement organisés « sur une base stable de distribution des tâches et adoptaient de manière permanente des mesures de sécurité sophistiquées », notamment à travers l’outil informatique, lorsqu’ils faisaient usage d’Internet, ou en utilisant les réseaux sociaux ou des blogs terroristes privés. Les suspects auraient également mis en place une stratégie de restructuration et de redistribution des tâches en cas d’arrestation de l’un d’entre eux.
Cette nouvelle opération antiterroriste, qui ne serait pas encore terminée selon le ministère espagnol de l’Intérieur, est un succès supplémentaire pour les services de sécurité espagnols.
Depuis 2015, et les attentats de Paris qui ont amené l’Espagne à relever son niveau d’alerte à la sécurité, les forces de police espagnoles ont arrêté pas moins de 161 personnes pour terrorisme ou soupçonnées d’activités islamistes. En mars 2015 et en février 2016, des opérations antiterroristes à Ceuta avaient déjà permis l’arrestation de recruteurs djihadistes.